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martedì 28 luglio 2015

Il Direttore della Schola Sainte Cécile sul programma musicale del prossimo pellegrinaggio Summorum Pontificum a Roma dal 22-25 Ottobre

Intervista del Direttore della Schola Sainte Cécile  Maestro Henri de Villiers concessa a  New Liturgical Movement e Paix liturgique. 
Ricordiamo che il celebre e qualificato Coro è operante nella Parrocchia parigina di Saint-Eugène dove la liturgia tradizionale si svolge dal 1985 a fianco di quella moderna . 
Il Maestro Henri de Villiers illustra il ricco programma musicale che la Schola canterà al prossimo pellegrinaggio internazionale Summorum Pontificum a Roma dal 22-25 Ottobre 2015. 

da Paix Liturgique,
n. 502, del 27.07.2015

1) Bonjour Henri : après 2013, la Schola Sainte Cécile revient à Rome pour accompagner le pèlerinage Summorum Pontificum, pourquoi cette fidélité ? 
C'est à la fois un honneur et une grande joie pour nous de revenir à Rome accompagner le pèlerinage Summorum Pontificum
Un honneur, parce que ce pèlerinage international réunit de nombreux fidèles venant des quatre coins du globe, qui viennent rendre grâce à Dieu auprès du siège de Pierre. 
Par cette démarche de pèlerinage, ces fidèles viennent témoigner combien la liturgie traditionnelle est un chemin de conversion et une nourriture pour leur vie de chrétiens ; cela nous oblige du coup à donner le meilleur de nous-même, afin que les offices et messes soient encore plus beaux et plus magnifiques, plus "extraordinaires" qu'ils ne le sont déjà à l'ordinaire le restant de l'année ! 
Une grande joie également, car c'est proprement bouleversant de chanter dans les hauts lieux de notre foi catholique. Je me souviens avoir été au bord des larmes il y a deux ans dans la Basilique vaticane, tant l'émotion était forte de chanter la sainte messe auprès du tombeau de Pierre. 

2) Pouvez-vous nous présenter le programme que vous interpréterez durant le pèlerinage ? 
Première place au plain-chant grégorien, qui sera intégralement interprété bien sûr à chacune des messes que nous chanterons, comme nous le faisons d'ordinaire. 
Le programme de polyphonie sera quant à lui original. 
Nous entendons profiter des multiples tribunes présentes dans les églises romaines pour donner des œuvres à plusieurs chœurs (comme nous l'avions fait il y a deux ans), selon la technique ancienne dite des cori spezzati, des "chœurs brisés" : les choristes sont disposés dans plusieurs tribunes et se répondent - parfois de façon très dynamique, générant des effets acoustiques éblouissants. 
Cet usage des "cori spezzati" fut très florissant à Rome de la Renaissance à la fin du XVIIIème siècle. 
Nous allons ainsi chanter à 3 chœurs les vêpres et le salut du Très-Saint Sacrement à la Trinité des Pèlerins le 22 octobre prochain. 
Mais c'est surtout au cours de la messe pontificale de vendredi 23 octobre, profitant de l'acoustique exceptionnelle de l'église Santa Maria in Campitelli et de ses nombreuses tribunes, que nous allons déployer ce répertoire à chœurs multiples. 
Nous y chanterons la Messe à 4 chœurs (H.4) de Marc-Antoine Charpentier, un des chefs d'œuvres de ce compositeur, très rarement donné en raison de sa difficile mise en œuvre à 16 voix réelles et instruments ! 
Des indices laissent entendre que Charpentier a pu composer cette messe lorsqu'il était à Rome dans sa jeunesse, pour les "mariniers romains" (!). 
Il est indéniable qu'il a découvert ce répertoire polychoral dans la Ville éternelle (ses manuscrits contiennent une copie d'une autre messe à 4 chœurs d'un compositeur romain, Francesco Beretta, qui fut maître de chapelle au Vatican et que Charpentier a pu rencontrer lors de ses années de formation à Rome). 
Accompagnant cette messe à 4 chœurs de Charpentier, nous donnerons 3 autres motets à deux chœurs : 
- Beati estis, sur le texte de la 8ème béatitude, par Peter Philips, un prêtre anglais exilé à Rome au XVIIème siècle par fidélité à sa foi catholique (il fut maître de chapelle du Collège anglais de Rome), 
- Vox Domini, d'Eustache du Caurroy, maître de la chapelle du roi Henri IV, ardent propagateur des polyphonies à chœurs multiples en France, 
- Omnes gentes plaudite manibus, de Guillaume Bouzignac (ce sera vraisemblablement la première ré-exécution de cette œuvre à 8 voix depuis le XVIIème siècle). 
L'acoustique de Saint Pierre de Rome, où nous aurons la joie de chanter la messe de la fête de saint Raphaël Archange le 24 octobre, est certes plus difficile. 
Nous y donnerons toutefois  
Angeli Archangeli
un grand motet à deux chœurs de Jean Veillot, maître de chapelle de Louis XIV durant sa minorité, et le magnifique  
Pange lingua  
de Michel-Richard de Lalande, autre maître de la chapelle royale de Louis XIV. 
Nous serons accompagnés cette année par deux sacqueboutes, instrument de la Renaissance et du Baroque, ancêtre du trombone. 

3) La Schola est un chœur de fidèles dont les prestations n'ont souvent rien à envier à celles des chorales professionnelles : quel est le secret de votre harmonie ? 
Ma foi, il n'y a pas de réel mystère en cela : nous ne chantons que Dieu et que pour Dieu, au travers de la liturgie traditionnelle. 
Or cette liturgie est exigeante : on ne peut y faire n'importe quoi, et la subjectivité personnelle se doit d'y passer en second plan, car il faut y suivre avant tout le chemin d'une tradition multiséculaire de musique sacrée. 
La liturgie traditionnelle est exigeante, mais du coup elle devient une véritable école d'excellence, qui nous tire vers le haut et qui nous fait donner le meilleur de nous-même. Voilà pourquoi cette liturgie a engendré au cours de l'Histoire tant de merveilles artistiques, dans le domaine de la musique certes, mais aussi dans ceux des autres arts et en particulier de l'architecture, merveilles dont Rome a été tout particulièrement bien dotée. 
Je pense que nos choristes - qui ne sont que de simples paroissiens - sont très sensibles à cet aspect : la générosité de leur investissement personnel est une réponse enthousiaste qui veut être à la hauteur de la beauté inhérente à la liturgie traditionnelle. 
Dieu est le Souverain Bien et le Souverain Beau - et la liturgie est un avant-goût de sa gloire, une épiphanie, le Ciel sur la terre ! 
On ne peut donc y souffrir la médiocrité ! 
Mon travail à la tête de la Schola Sainte Cécile a consisté avant tout à me placer à l'école de la grande tradition de musique sacrée de l'Occident, qui du reste ne peut être comprise en profondeur que par une bonne connaissance des traditions liturgiques et musicales de l'Orient chrétien. 
Nous avons la joie de replacer les œuvres du grand répertoire occidental de musique sacrée dans le cadre exact pour lequel elles furent créées, alors qu'on ne les entend quasiment plus hélas qu'au concert. 
Ainsi ordonnées à leur vraie finalité, qui est de glorifier Dieu, ces œuvres prennent pleinement tout leur sens, alors qu'elle sont tragiquement amputées de leur dimension réelle lorsqu'elles sont entendues dans un cadre qui n'est pas celui de la liturgie. 
Nous ressuscitons de merveilleuses œuvres oubliées qui dorment sur les étagères de nos bibliothèques publiques, et nous montons régulièrement des projets liturgiques originaux, comme aller chanter le rit mozarabe à Tolède ou le rit ambrosien à Milan. 
Tout cela ne peut être que très motivant pour nos choristes ! 
Enfin, je pense que pratiquer la musique en commun permet de tisser des liens profonds. 
Et chanter pour le Seigneur ajoute une dimension supplémentaire, de communion spirituelle, à cette pratique : nous partageons entre nous bien plus que des notes de musique ! 

(Nei prossimi giorni  sarà pubblicata  anche la traduzione in lingua italiana)

Foto-ricordo della Schola Sainte Cécile con Sua Eminenza il Cardinale Castrillón Hoyos nella Sagrestia della Basilica di San Pietro a Roma, durante il pellegrinaggio Summorum Pontificum del 2013.